L’existence du virus SARS-CoV-2 change mon utilisation de l’Apple Watch. Non, vraiment. Je n’aimais pas beaucoup Face ID, je le déteste franchement depuis que je porte un masque, malgré les changements apportés par iOS 13.5 dans la mécanique du déverrouillage. Comme je n’ai plus d’iPhone à capteur d’empreintes à portée de doigts, et que je ne compte pas abandonner mon code alphanumérique complexe, je regarde mon Apple Watch avec un intérêt renouvelé.
Pour contrôler la lecture d’un podcast, payer une baguette et deux croissants, répondre aux messages reçus, me repérer dans un coin que je connais mal, passer rapidement un coup de fil… L’Apple Watch a remplacé mon iPhone, du moins lorsque je mets le nez dehors, c’est-à-dire rarement. Il lui manque seulement un appareil photo — mais je ne suis pas d’humeur à prendre des photos, les gens passent trop rapidement dans le cadre, et ceux qui trainent portent des masques désespérément moches, j’attends avec impatience la première collection automne-hiver.
Cette période propice aux changements profonds et rapides pourrait bien changer la trajectoire de l’informatique vestimentaire. Je n’ai plus aucun remords à parler à ma montre, la bouche cachée par un masque1 et les yeux par des verres photochromiques2, avec des écouteurs dans les oreilles. Nous sommes en train de réécrire les normes sociales, d’une manière qui peut profiter aux technologies vestimentaires.