Cécile Prudhomme, Le Monde :
Les consommateurs sont, en revanche, moins hésitants à partir du moment où écologie rime avec économie. « De plus en plus, ils achètent uniquement les produits dont ils ont réellement besoin, comme les quelques couleurs de feutre nécessaires plutôt que le pack de douze qui leur est proposé », constate Christophe Le Boulicaut, président de l’Association des industriels de la papeterie et du bureau (AIPB) et directeur général de Stabilo en France. Ou encore « la règle plutôt que le lot de traçage, car l’équerre de l’an passé peut encore resservir, note Sébastien Treguier. Mais aussi beaucoup de produits rechargeables ». Chez Bureau Vallée, on constate une croissance très forte des ventes de recharges pour stylo.
Mais les stylos-plumes sont absents des rayons des supermarchés. Dans les hypermarchés, on peut trouver quelques Waterman Allure et Parker Jotter à moins de dix euros, noyés dans la masse de stylos-feutres Paper Mate et Sharpie1, et des boites de cartouches d’encre bleue no name. Les stylos-plumes sont pourtant des « produits rechargeables », souvent fabriqués dans des matériaux recyclés ou recyclables, qui peuvent être conservés plusieurs années.
Des marques de Newell, qui détient aussi Rubbermaid et Rotring. Newell joue énormément sur l’image supposément française de Waterman (un lointain successeur du distributeur français JIF installé à Saint-Herblain, qui a repris la marque Waterman dans les années 1970, avant d’être achetée par Gilette en 1987), Parker (acheté par Gilette en 1992, revendu avec Waterman en 2000 à Newell, et transféré à Saint-Herblain en 2009), et Reynolds (autre filiale française ayant survécu à sa maison-mère américaine, qui ne produit plus en France depuis longtemps, mais a continué de vendre des stylos « Made in France » au mépris des faits). ↩︎