À défaut du pouvoir, Patrick Rotman filme les portes derrière lesquelles il s’abrite. L’historien-cinéaste livre toutefois un fantastique récit sur la construction de la narration politique, un processus si lent et impérieux qu’il prend souvent le pas sur l’action politique.
Un récit, et pas un documentaire. Si Rotman détaille les ors de la République, c’est pour mieux souligner la volonté de Hollande de ne pas se laisser happer par les fastes de l’Élysée. S’il passe sous silence les tumultes des crises, c’est aussi pour dégager le terrain à celui qu’il montre comme un chef, le chef.
Au point que Le Pouvoir devient lui-même un objet de la narration politique.