Quelques remarques au sujet du special event du 12 septembre 2017 :


  1. Vous me direz que je suis paranoïaque. Mais non, je suis seulement journaliste. Même si je n’ai jamais dévoilé de secret d’État, j’ai le devoir de protéger mes sources, et d’établir un « modèle de menace » en conséquence. Un avocat, un médecin, un policier, un pharmacien, ou même un prêtre, devraient s’astreindre au même exercice. Comme Face ID remet en cause mon modèle actuel (utilisation de Touch ID devant un code alphanumérique complexe pour le déverrouillage et le paiement, codes alphanumériques complexes plutôt que Touch ID pour contrôler l’accès à certaines applications sensibles, désactivation de Touch ID — facilitée par iOS 11 — et suppression des données professionnelles lors de voyages à l’étranger), je préfère prendre le temps de réfléchir aux implications de la reconnaissance faciale, plutôt que de sauter sur le dernier gadget techno à la mode. ↩︎

  2. Sans parler de cécité : comment contrôler l’attention d’un utilisateur portant des lunettes sombres parce qu’il souffre de photophobie… ou aime porter des lunettes de soudeur du Jour de l’an à la Saint-Sylvestre ? « Ce n’est pas possible », répondent les réglages d’accessibilité relatifs à Face ID, qui désactivent tout simplement ce pan de la reconnaissance faciale. ↩︎

  3. Sans parler de tétraplégie : le contrôle de l’iPhone X par des gestes tactiles demande une précision que le bouton des précédents iPhone ne demande pas, et que les personnes souffrant de troubles musculo-squelettiques ou d’arthrose ne peuvent pas forcément atteindre. L’accessibilité n’est pas qu’une affaire de handicaps « visibles ». ↩︎