Nous York est un feel-good movie de plus, sans autre scénario que des tranches de rigolade à répétition et sans autre intérêt que la prestation magnifique de Marthe Villalonga. Il a néanmoins attiré une foule étrange dans la salle 8 de cet UGC Ciné Ciné Internationale que je ne fréquente guère (je comprends mieux pourquoi).

— Bonjour Chantal !

— Tiens, bonjour Maurice, ça va ?

Des prénoms sans doute à la mode chez les jeunes new-yorkais, mais qui ici résument la petite bourgeoisie trentenaire du 6e, qui se retrouve toutes les trois semaines pour une toile, made in France de préférence. Ça se bise, ça s’interpelle, ça demande des nouvelles des enfants, ça mange du popcorn et ça finit ses conversations téléphoniques ou son Télérama, à vous en faire oublier que vous êtes au ciné.

Et ça continue à papoter pendant tout le film, riant a tempo des clichés affligeants et à contretemps de leur snobisme feint, répétant les répliques qui se veulent être drôles et traduisant ce que ceux qui ont répété ont raté. Les tempes les plus grises s’indignent et se retournent, les futurs héritiers s’assagissent deux minutes avant de revenir à leur commentaire, au moins aussi peu intéressant que celui du réalisateur sur le DVD.

À propos de DVD, attendez d’ailleurs que celui de Nous York sorte. Ça vous évitera son public.