Vanessa Schneider, à propos d’Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement reconverti dans la collapsologie, Le Monde :

Dans la maison qu’il partage avec sa fille et ses deux petits-fils, il dispose d’un puits doté d’une pompe à bras, de trois citernes comportant chacune 1 000 litres d’eau de pluie, d’un étang dont l’eau peut être filtrée et de bois pour se chauffer pendant cinq ans. « On avait prévu le coup depuis quinze ans. Nous sommes autonomes en eau et en énergie », se félicite-t-il. En matière alimentaire, il n’est pas encore au point et doit se déplacer comme tout le monde avec son autorisation sur papier à l’hypermarché du coin. Un point faible qu’il s’applique à réparer : il s’est acheté des graines et quelques serres et compte bien voir pousser mâche, haricots, tomates et radis dans sa parcelle. Le confinement à la campagne n’a pas le même goût qu’en ville, il l’admet volontiers : « Contrairement à ceux qui sont bloqués dans leur HLM au onzième étage, nous sommes des privilégiés. On a du calme et un bois pour se promener. »

Dans les HLM, on organise tant bien que mal la solidarité hyperlocale. Dans son domaine, Cochet organise confortablement le « chacun-pour-soi » claustral. Infect.