Julien Dupont-Calbo, Les Échos :
Cette fois, l’Airbus de la batterie est bien en piste. Dans la roue de l’Allemagne, la France a concrétisé son soutien à la création d’une filière européenne de conception et de fabrication de batteries pour véhicules électriques. Le gouvernement français va mobiliser 700 millions d’euros en cinq ans, tandis que son homologue outre-Rhin a promis un milliard d’euros d’ici à 2022, dans le cadre d’un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC).
Sur le modèle du programme « Nano 2022 » consacré aux nanotechnologies, ce nouveau « projet important d’intérêt européen commun » pourra financer la recherche fondamentale et le développement de projets industriels sans être considéré comme une aide d’État. Les consortiums actuels, comme celui formé autour du français Saft1 ou celui constitué par l’allemand Varta2, devraient bénéficier de cette enveloppe.
Il s’agit d’assurer la maitrise technologique des acteurs de l’industrie automobile européenne, dont la valeur ajoutée se déporte vers les batteries à mesure que le secteur abandonne les moteurs thermiques, et donc d’assurer l’indépendance et les emplois de la filière. À l’heure actuelle, tous les projets d’usines de batteries lancés en Europe sont pilotés par des entreprises asiatiques, à l’exception d’un projet suédois.
La filiale de Total spécialisée dans la production de batteries à forte valeur ajoutée, associée aux entreprises allemandes Siemens et Manz, ainsi qu’à l’entreprise belge Solvay, dans la conception de batteries « liquides » de troisième génération et de batteries « solides ». ↩︎
En partenariat avec l’Institut Fraunhofer, avec le soutien de BASF et de la filiale allemande de Ford, sous le regard bienveillant de Volkswagen. ↩︎