Paris et Berlin accélèrent pour leur projet d’« Airbus des batteries ». Entre cinq et six milliards d’euros vont être investis au total dans ce projet européen de construction de batteries automobiles, ont annoncé, jeudi 2 mai, les ministres français et allemand de l’économie, Bruno Le Maire et Peter Altmaier. […] Selon les ministres, ce projet – entamé voilà dix-huit mois par la France et par l’Allemagne en référence au géant européen de l’aéronautique – va déboucher sur le lancement en France d’une usine pilote comptant 200 emplois au cours des prochains mois, puis de deux usines de production, en France et en Allemagne, susceptibles de créer 1 500 emplois chacune.
Ces usines devraient produire des batteries « liquides » de troisième génération d’ici à 2023, puis des batteries « solides » d’ici à 2026, pendant que les usines chinoises tourneront à plein régime. Saft, une filiale de Total associée aux entreprises allemandes Siemens et Manz, ainsi qu’à l’entreprise belge Solvay, devrait bénéficier de l’enveloppe du « projet important d’intérêt européen commun ». Tout comme PSA, le constructeur automobile français qui possède une filiale allemande, Opel.