Repenser l’Apple Watch (2)
L’Apple Watch, paraît-il, est « une montre connectée »[réf. nécessaire]. Comme la Montblanc Summit. Comme la Withings Steel HR. Comme la Samsung Galaxy Watch. Comme la Fossil Commuter. Comme la Garmin Fénix 5S. Quel est le rapport, pourtant, entre un ordinateur à bracelet et un podomètre de poignet, un écran affichant des aiguilles et des aiguilles survolant un écran, une montre qui bat au rythme d’un processeur et un processeur caché dans le boîtier d’une montre ?
Ces produits ne sont pas des montres connectées. Ce sont, plus simplement, des montres numériques1. Depuis les années 1950, les montres numériques n’ont jamais cessé de gagner des fonctions améliorant leur capacité à donner le temps (chronomètre, fuseaux, alarme…), mais diminuant leur capacité à résister dans le temps (antennes FM et GPS, accumulateurs…). L’Apple Watch continue sur cette lancée : le cardiofréquencemètre compte les pulsations du temps corporel, le modem se connecte à des réseaux qui disparaîtront bientôt.
Les montres numériques sont les meilleures montres du point de vue synchronique, mais les pires montres du point de vue diachronique, tout l’inverse des montres mécaniques. Cette perspective permet de mieux articuler les différentes manières de concevoir une montre numérique. Une montre qui donne mieux l’heure maintenant ne sera pas nécessairement celle qui donnera mieux l’heure toujours, mais sera probablement celle qui sera la plus populaire maintenant… donc toujours2.
Désolé, Withings. ↩︎