Lentement no 12

Lentement (12)

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J’avais peur de m’ennuyer pendant la WWDC, alors j’ai décidé d’abandonner le clavier français au profit du clavier espagnol. Son arrangement facilite l’alternance avec mes autres claviers QWERTY, comme mon HHKB Pro 2 ou mon AlphaSmart Neo 2. Comme il met tous les accents sous la main droite, sous la forme de touches mortes, il me permet de taper facilement dans toutes les langues latines1. Les mêmes touches donnent accès aux accolades et crochets, ainsi qu’aux guillemets français, à l’aide des touches de modification.

En théorie, cet arrangement est particulièrement adapté à mon usage. En pratique, la transition est pénible. Après plusieurs semaines, il m’arrive encore d’inverser A et Q, et donc de quitter une application (‌⌘Q) et voulant sélectionner du texte (‌⌘A). Je dois réapprendre des choses fondamentales, comme taper mon nom, en combattant une mémoire musculaire acquise depuis plus de vingt-cinq ans. Et admettre d’être passé de 120 mots par minutes avec 99 % de fiabilité à 80 mots par minute avec 90 % de fiabilité. Et ça…

Regarder

Knives Out (Rian Johnson). Sur un téléviseur, on aperçoit un vieil épisode d’Arabesque. C’est tout à fait ça. Et c’est très bien.

Space Force (Steve Carell/Greg Daniels, Netflix). John Malkovich comme John Malkovich, Steve Carell comme l’ombre de lui-même, Lisa Kudrow comme si elle n’était pas là.

Helvetica (Gary Hustwit). Je ne m’en lasse pas (du documentaire, pas de la police).

Somebody Feed Phil (John Bedolis/Netflix). Parts Unknown sans Anthony Bourdain, qui avait des choses à dire mais savait s’effacer devant un grand chef ou de la bonne bouffe. Tout l’inverse de Phil Rosenthal, qui n’a rien à dire, mais n’arrête pas de parler – de lui.

Lire

N’étant pas spécialiste des histoires contemporaines de l’Allemagne ou de l’Italie, j’ai apprécié le cadre élargi de Les noms d’époque, quoique l’Amérique latine et l’Afrique sont – comme souvent – largement ignorés. (Quelques-uns des meilleurs spécialistes français des deux continents travaillent pourtant à trois couloirs et deux escaliers du bureau de Dominique Kalifa.) Avant de me plonger dans Factfulness, j’ai fait un détour par la conférence de Neil Gaiman sur les bibliothèques, Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination. Par ailleurs, je retiens ces articles :


  1. Le clavier canadien « pour le français et l’anglais » était en lice, mais comme j’espère écrire de plus en plus régulièrement en espagnol dans les mois et les années qui viennent… ↩︎