« Les jours s’écoulent lentement en Espagne », écrivent le plus sérieusement du monde les rédacteurs de Monocle, « et l’horloge suit le rythme des hommes plutôt que l’inverse ». Les Espagnols débattent de la durée de la sieste en s’envoyant des chupitos, se tapent dans le dos en mangeant du pulpo a la gallega, et se couchent à pas d’heure après avoir dansé toute la noche (mais vont quand même à la messe le dimanche). Quels braves gens !
L’introduction incroyablement surannée laisse rapidement place au catalogue d’un certain bon gout contemporain, façon guide Michelin de l’aspirant millionnaire. Vous voyez ceux qui prétendaient acheter Playboy pour les reportages ? C’est pareil pour moi avec Monocle – je dois confesser mon plaisir de m’émerveiller devant toutes ces choses que je pourrais acheter si j’avais beaucoup plus d’argent et un peu moins d’amour propre. Mais surtout beaucoup plus d’argent.