Après sa visite du Centre Pompidou-Metz, Charlie Zanello reprend la méthode de l’immersion pour se mettre drôlement en scène, et faire œuvre de pédagogie péripatéticienne sans avoir l’air d’y toucher, à la manière de Mathieu Sapin. Maison ronde n’est pas un manuel d’histoire de l’audiovisuel, encore moins un guide touristique de la maison de la Radio, surtout pas une leçon sur les heurs et malheurs du service public.

Charlie Zanello montre plutôt comment la maison ronde fait la radio tout autant qu’on y fait de la radio, l’ingénieuse incarnation de l’« esprit de la radio » justifiant toutes les pérégrinations, jusque dans les murs des studios. Sans verser dans le pathos, il témoigne de la précarité des petites mains qui font la grande maison.

Et puis soudain, la pandémie interrompt la visite. Maison ronde finit trop tôt, sans pourtant laisser une impression d’inachèvement. (M’enfin si Charlie Zanello veut m’envoyer une centaine de pages supplémentaires, qu’il n’hésite pas à me contacter, hein.)