Despite this book’s title, you should use Futura. When you do, you’ll find yourself alongside the pantheon of designers, corporations, and campaigns that made Futura famous. But do so under advisement. To use Futura is to reference a long history of layouts, brands, and platforms. This legendary typeface instantly transmits familiarity and depth of meaning, but it risks just as many unwanted visual associations. Used uncritically, Futura becomes little more than a fetish for the past or a lazy habit. This is one reason that publications, companies, and brands still demand new typefaces. For some, a new typeface that references Futura, yet is clearly unique from it, can reflect Futura’s history while introducing fresh and unexpected ideas into the geometric sans serif genre.
— p. 177

J’avais lu Never Use Futura comme un admirateur contrarié de ne pouvoir utiliser que cinq fontes de la police de Paul Renner1, j’ai relu Never Use Futura comme un admirateur résolu à dessiner ses propres caractères géométriques en s’inspirant d’une déclinaison oubliée de Futura. Cette seconde lecture, assurément plus analytique, m’a nettement moins convaincu. La conclusion arrive alors que l’on commençait tout juste à entrer dans le vif du sujet !

Douglas Thomas livre une histoire étonnamment succincte de la création de Futura et une étude forcément parcellaire de ses usages contemporains, en éludant la nature même de son objet typographique, comme si la capacité d’une police à incarner des messages contradictoires dispensait de décrire son… caractère. Never Use Futura n’est qu’une introduction, mais une introduction joliment composée, avec de beaux blocs de Lyon et des illustrations monochromatiques. Il est possible que j’aie déjà réservé Futura : une gloire typographique et Paul Renner: The art of typography


  1. Lineto Supreme et Monotype Futura Now, parmi tant d’autres réinterprétations récentes, devraient me satisfaire, mais il leur manque ce petit quelque chose qui ne transparait nulle part ailleurs que dans les vieux spécimens de fonderies disparues. À moins qu’il ne s’agisse d’une excuse pour me frotter à un champ que j’observe avec envie depuis longtemps… ↩︎