Je ne lis pratiquement plus de romans de science-fiction ou d’anticipation — nombre d’auteurs contemporains me semblent cruellement manquer d’imagination, comme s’ils étaient dépassés par ce monde où les masses paupérisées votent contre leurs intérêts, manipulées par des algorithmes dont la bêtise n’a rien d’artificiel, regardent fondre les calottes glaciaires depuis des salons surchauffés, achètent des gadgets connectés ultraperfectionnés pour diffuser leur rejet des vaccins, pendant qu’une petite caste prédatrice continue de les dépouiller pour financer des fusées phalliques et des stations lunaires. Anyone n’y changera rien : son résumé m’avait intrigué, mais dès le quatrième chapitre, le dénouement était évident.