Un brulot écrit à la va-vite (une source est cachée derrière son initiale p. 126, mais nommée six lignes plus bas, pour ne prendre qu’un exemple), qui n’a visiblement pas été relu (on pourrait écrire Ces cons d’éditeurs, avec les mêmes causes et les mêmes conséquences). Goujon donne libre cours à sa colère, avec une syntaxe parfois chancelante et des sophismes souvent grossiers, qui décrédibilisent peu à peu son propos.

Comme beaucoup de mes confrères, trop sans doute, Goujon donne des leçons sans apporter de solutions1. Il pourrait être Plenel (un emmerdeur de première, mais un emmerdeur qui agit), il finit Calimero (c’est vraiment trop inzuste, c’est la faute des méchants patrons). Et pourtant, je n’arrive pas à me dire qu’il se trompe, et que la profession va finir par rebondir. C’est con, hein ?

Notes

p. 35 :

Ces dernières années, les violences contre les journalistes se sont de nouveau banalisées. Cela correspond chronologiquement à une montée des critiques du public et des politiques vis-à-vis des médias. Et si la relation de cause à effet n’est pas axiomatique, il ne s’agit pas non plus, à l’évidence, d’une coïncidence. Cogner avec des objets contondants sur des journalistes est forcément moins grave quand politiques, intellectuels et harangueurs variés, cognent dessus avec des mots à longueur de tribunes et d’articles.


  1. À l’exception de la création d’un conseil de déontologie, épouvantail qui n’effraie personne, surtout pas les multimilliardaires qui contrôlent les grands titres pour garder la main sur les commandes d’État. ↩︎