Dans ses Chroniques de jeunesse, Guy Delisle narre les trois étés passés à travailler dans l’usine Stadacona de White Birch Paper, au bord de la rivière Saint-Charles à Québec. Si vous l’achetez en pensant découvrir les rouages de la fabrication du papier, vous serez déçu. Si vous le lisez en vous laissant porter par les réflexions impressionnistes et elliptiques sur la relation au père, la construction d’un jeune homme dans les couloirs d’une usine et d’un jeune artiste dans les rayons d’une bibliothèque, ou encore la valeur du travail manuel, vous serez conquis. Les Chroniques de jeunesse sont plus nostalgiques que drôles, d’une de ces nostalgies pour une époque que l’on n’a pas connu.