Image Anthony Nelzin-Santos.
Comme le stylo du même nom, l’encre « Vibrant Pink » n’est pas toujours d’un rose vibrant. Rose chewing-gum avec une plume fine, magenta avec une plume plus épaisse, elle refuse d’être tout à fait fuchsia. Ce n’est pas plus mal : à chaque changement de stylo, ou même de papier, elle change de caractère.
Mais elle ne change pas de propriétés : c’est une encre saturée et riche, légèrement sèche, chargée de particules lui donnant un éclat tantôt vert tantôt doré. Sans égaler celle des encres Robert Oster et Herbin, ce chatoiement multiplie les nuances du « Vibrant Pink », qui n’est décidément pas ennuyeux.
Attention toutefois — qui dit « chatoiement » dit « encrassement ». Au remplissage, il faut veiller à secouer l’encrier, sans quoi les « paillettes » resteront au fond. À l’usage, mieux vaut ne pas laisser l’encre croupir dans le stylo, sous peine d’encrasser le conduit. Heureusement, « Vibrant Pink » se nettoie facilement, comme en témoigne d’ailleurs sa faible résistance à l’eau.
Au total, voilà une encre qui sort de l’ordinaire de la gamme de Lamy. Mais c’est une édition limitée : il devient difficile de trouver le flacon de 50 mL, avec son rouleau de papier buvard intégré, mais on peut encore trouver les boites de cinq cartouches T10 pour moins de 2 €.
La citation
Il s’accroupit devant le chien, et tira une longue chaine de drapeaux vivement colorés de son derrière. « Je crois qu’il se déplacera beaucoup plus confortablement, maintenant », dit-il, ôta son chapeau pour le saluer courtoisement, puis s’en alla.
Écrit avec
Test écrit avec un Lamy AL-star « Vibrant Pink » (F) encré avec Lamy Vibrant Pink sur un bloc Rhodia nᵒ 18 ligné (80 g/m²). Article tapé avec un HHKB Professional 2 et Ulysses pour iPad.